Comment se porte votre pouvoir d’achat immobilier ?
— Une diminution spectaculaire
Malheureusement, le pouvoir d’achat immobilier des ménages (tous âges confondus) a considérablement baissé depuis 1998, à cause de la crise ainsi que de la hausse des prix immobiliers.
On remarque donc que les prix des logements dans l’ancien ont augmenté de 56%, et que les prix au cours des 15 dernières années ont augmenté d’environ 150% à Paris, Nice et Lyon. Ainsi, on achète aujourd’hui pour le même prix qu’en 1999 un bien d’une surface deux fois plus petite.
Tout cela se répercute donc sur le pouvoir d’achat immobilier, qui est à la baisse. En effet une étude de l’INSEE montre qu’en 1998 presque la moitié des ménages de tous âges confondus était en mesure d’acheter un bien immobilier correspondant à ses besoins, tandis qu’en 2010, un tiers seulement en est capable.
— Les trentenaires ont du mal
Si l’on compare par générations, on s’aperçoit que ce sont les trentenaires qui ont le plus de mal à devenir propriétaire de leur logement. Seule la moitié d’entre eux a les moyens de se payer un bien immobilier dans une capitale régionale. Ce sont les « 50-60 ans» qui sont les plus à l’aise et avantagés : ils ont souvent un pouvoir d’achat plus élevé car ils ont récupéré une plus-value s’ils étaient propriétaires en 1998.
— Marseille et Paris les plus désavantagées
Si l’on compare par villes, on note que c’est à Marseille que le pouvoir d’achat a le plus baissé avec -42% de 1998 à 2010. Viennent ensuite Paris (-39%), Lille (-25%), Bordeaux (-24%), Lyon (-22%), Nantes et Toulouse (-20%). On note enfin que cette diminution du pouvoir d’achat et augmentation des prix concerne principalement les grandes métropoles. Ainsi un écart considérable se creuse entre ces grandes métropoles et les banlieues ou les villes moyennes, où devenir propriétaire est nettement plus abordable
On retrouve cette baisse du pouvoir d’achat dans les chiffres de ventes de logement qui ont baissé de 8% entre 2013 et 2014. Néanmoins, la vente de logement est restée accessible grâce à l’allongement de durées des crédits ainsi qu’à la baisse de leurs taux depuis quinze ans.