Etiquette énergie : un élément de négociation du prix
L’affichage de la performance énergétique, calculée à partir du diagnostic de performance énergétique (DPE) est devenu obligatoire depuis le 1er janvier 2011 dans les annonces immobilières, qu’il s’agisse d’un bien immobilier mis en vente ou proposé à la location.Elle est illustrée par des étiquettes allant de A à G : l’étiquette A désigne les logements économes (inférieurs à 50 kwh/m²/an) et l’étiquette G désigne les plus énergivores (supérieurs à 450 kwh/m²/an). « La moyenne du parc se situe autour de 250 kwh/m²/an, soit la classe E », indique Guillaume Teilhard de Chardin, directeur d’Explorimmo, après avoir analysé 200 000 annonces immobilières publiées sur le site Explorimmo.com. Globalement, la performance énergétique reste homogène quelle que soit la région, mise à part la Corse, à 186 kwh/m²/an (étiquette D) et la Picardie, à 315 kwh/m²/an (étiquette E). Les autres régions ont des performances énergétiques moyennes comprises entre 218 kwh/m²/an et 288 kwh/m²/an.
En revanche, la nature même du logement influe beaucoup plus : « Il est souvent de coutume de croire que la consommation énergétique augmente avec la surface alors que l’analyse des étiquettes met en évidence la tendance inverse », relève Guillaume Teilhard de Chardin. Les chambres de bonne, « sous leurs toitures en zinc ou en ardoise, avec un chauffage électrique et mal isolée », sont nettement plus énergivores qu’une ferme ou un moulin, consommant respectivement 361 kwh/m²/an et 263 kwh/m²/an. Les appartements, lofts et autres duplex consomment en moyenne 222 kwh/m²/an tandis que les maisons et villas 262 kwh/m²/an. « Mais il faut tenir compte des différentes époques de construction, souligne Guillaume Teilhard de Chardin. Par exemple, les constructions anciennes en pierre, plus inertes, nécessitent plus de chauffage que des appartements des années 80 ou 90 bénéficiant des premières réglementations thermiques ».
Malgré le caractère obligatoire de l’étiquette énergie, plus de 40 % des annonces ne sont pas encore renseignées par les propriétaires vendeurs ou bailleurs. « L’étiquette énergie a pourtant un vrai rôle sur l’attractivité du logement proposé, remarque Guillaume Teilhard de Chardin. En effet, si la performance énergétique est bonne, la moitié des acquéreurs se disent prêts à payer un peu plus cher et si la performance énergétique est mauvaise, 80 % des acquéreurs disent vouloir négocier le prix ». Cependant, ce critère joue peu dans les zones où le marché immobilier est tendu, marqué par un fort déséquilibre entre l’offre et la demande. Mais compte tenu du ralentissement du marché immobilier constaté depuis l’été, l’étiquette énergie sera sans doute un élément de plus dans les négociations.
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