Plongé record de l’immobilier en Espagne
Avec la survenue de la crise en 2008, le marché de l’immobilier espagnol a subi de nombreuses baisses de prix et bat des records d’accessibilité. Et pour cause :
Les banques espagnoles jouent les agences immobilières
En Espagne, les banques sont devenues les premières agences immobilières du pays. Possédant un stock important de terrains et de logements à vendre, elles proposent des biens aux acheteurs potentiels et s’attirent les foudres des professionnels du secteur. Ces derniers sont nombreux à mettre la clé sous la porte face à la crise.
Les promoteurs espagnols font faillite les uns après les autres
Dernièrement, c’était le tour du promoteur Reyal Urbis de fermer boutique. La faillite de ce géant marquera l’histoire espagnole comme la deuxième plus grosse banqueroute, après le record détenu par un autre promoteur, Martinsa Fadesa. Quant aux entreprises qui ont survécu jusqu’ici, elles peinent à rembourser un crédit sur quatre en moyenne. Résultat : les banques saisissent de plus en plus de biens immobiliers.
Une concurrence jugée déloyale par les professionnels de l’immobilier
Actuellement, 700.000 logements neufs en Espagne ne trouvent pas d’acheteurs, et les prix ne cessent pourtant de diminuer. Au premier trimestre 2013, la banque Santander a annoncé la vente de 4.500 biens, pour lesquels elle a accepté des ristournes de 51% du prix en moyenne. Son objectif est clair: céder 20.000 des 42.000 logements en sa possession d’ici la fin de l’année. Les promoteurs jugent cette concurrence déloyale, car les banques proposent les biens et les prêts habitats par la même occasion, à des tarifs concurrentiels. Certains professionnels de l’immobilier appellent à présent les établissements bancaires à faire équipe avec eux, pour vendre les logements dans un système de partenariat.