Bien’ici : quand chercher un bien immobilier devient ludique
Les grandes agences immobilières unissent leurs offres pour contrer les sites de petites annonces, comme Seloger.com ou Leboncoin.fr.
C'est une initiative inédite : tous les grands professionnels de l'immobilier lancent un site internet commun, pour regrouper toutes leurs offres. ORPI, Century 21, la FNAIM, Laforêt, Guy Hoquet ou encore Foncia vont donner officiellement lundi le coup d'envoi de cette plate-forme.
Des concurrents jugés trop chers. Une démarche défensive face à la concurrence d'acteurs qui sont aujourd'hui dominants sur le marché. Aujourd'hui, les professionnels estiment payer beaucoup trop cher pour être présent sur des plate-formes de petites annonces comme Seloger.com et Leboncoin.fr. Ils ont donc décidé de prendre le taureau par les cornes en créant leur propre site, avec des tarifs six fois moins chers que sur les plate-formes concurrentes. "Il s’agit pour nous de reprendre notre destin en main en contrôlant nos propres données et, dans le même temps, de maîtriser les tarifs des petites annonces qui n’ont cessé d’augmenter ces dernières années", a détaillé un responsable au magazine Capital. Le projet n’a pas été simple à mettre en place, selon un de ses acteurs : il a fallu se réunir autour de la table alors que la profession ne se parlait pas. Avec, à l'arrivée, un site déjà actif depuis plusieurs mois, mais dans la plus grande discretion. Son nom : Bienici.com.
Mettre l’accent sur les informations pratiques. Une toute petite équipe spécialisée dans les jeux vidéo a travaillé sur ce site, en gestation depuis quatre ans. Pour se différencier, il présente quelques innovations par rapport à ce qui existe sur le marché. Chaque annonce indique exactement dans quelle rue le bien se trouve, ainsi que le nombre d'écoles, de commerces, de pharmacies et de restaurants dans le quartier et les transports en commun à proximité. Il donne également une idée du montant de la taxe d'habitation et de la taxe foncière. A terme, le site pourra aussi afficher le prix moyen au mètre carré dans un quartier donné. Pour l'instant, 150.000 offres sont actives sur cette plateforme, avec un objectif : atteindre un million de propositions, tant dans l'ancien que dans le neuf.
Ils veulent la fin de Leboncoin
Mi décembre 2014, deux députés suggèrent au gouvernement de réduire les ventes immobilières de particulier à particulier sur les sites internet (comme Leboncoin ou Seloger par exemple). Cela représenterait selon eux une forme de concurrence déloyale envers les agences immobilières, et ils dénoncent également la perte de rentrées fiscales pour le gouvernement, et le fait qu’il est plus sécurisé de passer par une agence.
Ils voudraient donc rendre obligatoire le recours à une agence : quelles seraient les conséquences ?
Cela reviendrait à supprimer la concurrence et à provoquer une très probable hausse des prix puisque grâce à l’arrivée de ces sites ils avaient largement baissé.
Un des moyens pour concurrencer les ventes de particulier à particulier serait d’en créer un commun à toutes les agences immobilières, même si cela ne reste pour l’instant qu’une idée…
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— Une diminution spectaculaire
Malheureusement, le pouvoir d’achat immobilier des ménages (tous âges confondus) a considérablement baissé depuis 1998, à cause de la crise ainsi que de la hausse des prix immobiliers.
On remarque donc que les prix des logements dans l’ancien ont augmenté de 56%, et que les prix au cours des 15 dernières années ont augmenté d’environ 150% à Paris, Nice et Lyon. Ainsi, on achète aujourd’hui pour le même prix qu’en 1999 un bien d’une surface deux fois plus petite.
Tout cela se répercute donc sur le pouvoir d’achat immobilier, qui est à la baisse. En effet une étude de l’INSEE montre qu’en 1998 presque la moitié des ménages de tous âges confondus était en mesure d’acheter un bien immobilier correspondant à ses besoins, tandis qu’en 2010, un tiers seulement en est capable.
— Les trentenaires ont du mal
Si l’on compare par générations, on s’aperçoit que ce sont les trentenaires qui ont le plus de mal à devenir propriétaire de leur logement. Seule la moitié d’entre eux a les moyens de se payer un bien immobilier dans une capitale régionale. Ce sont les « 50-60 ans» qui sont les plus à l’aise et avantagés : ils ont souvent un pouvoir d’achat plus élevé car ils ont récupéré une plus-value s’ils étaient propriétaires en 1998.
— Marseille et Paris les plus désavantagées
Si l’on compare par villes, on note que c’est à Marseille que le pouvoir d’achat a le plus baissé avec -42% de 1998 à 2010. Viennent ensuite Paris (-39%), Lille (-25%), Bordeaux (-24%), Lyon (-22%), Nantes et Toulouse (-20%). On note enfin que cette diminution du pouvoir d’achat et augmentation des prix concerne principalement les grandes métropoles. Ainsi un écart considérable se creuse entre ces grandes métropoles et les banlieues ou les villes moyennes, où devenir propriétaire est nettement plus abordable
On retrouve cette baisse du pouvoir d’achat dans les chiffres de ventes de logement qui ont baissé de 8% entre 2013 et 2014. Néanmoins, la vente de logement est restée accessible grâce à l’allongement de durées des crédits ainsi qu’à la baisse de leurs taux depuis quinze ans.
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Le futur centre commercial du Prado
Tous les marseillais en ont entendu parler, mais on a encore du mal à le visualiser : zoom sur le futur « mastodonte commercial» du Prado.
— Les chiffres clés :
- Début des travaux le 25 novembre 2014
- 35 mois de chantier prévus
- 200 personnes travaillent sur le chantier
- Coût des travaux : 7 millions d’euros
- 23000m² de surface commerciale, dont 9000m² environ pour les Galeries Lafayette, et 2000m² de supermarché.
- 50 boutiques
- 800 places de parking
De quoi mettre l’eau à la bouche des « accros du shopping »… et des fans de l’Olympique de Marseille puisqu’une entrée sera située directement sur le parvis du stade Vélodrome.
Le centre mêlera parmi ses deux bâtiments des boutiques moyen-haut de gamme, des kiosques, cafés, restaurants… Des logements, des bureaux, un complexe hôtelier et un centre de soin viennent également se rajouter, ainsi qu’un magasin de culture-loisirs et un supermarché.
Le projet, très paysagé (terrasses végétalisées, fleurs, plantes grimpantes, arbres ornementaux…) a été pensé durablement. Il vise par exemple l’accréditation « C2C » qui signifie une pollution de 0% pour un recyclage de 100% : le but est d’utiliser des produits avec un cycle de vie « circulaire » qui pourront être réutilisés, afin de moins polluer.
Idéalement placé car le quartier ne propose pas de « grand magasin », l’ouverture aura lieu en 2017 et pourtant elle a bien failli ne pas avoir lieu. En effet, le centre a rencontré des opposants qui défendaient les petits commerces et condamnaient le projet pour lutter contre les « abus de la grande distribution ».
En somme, le futur centre commercial du Stade Vélodrome n’aura rien à envier aux Terrasses du Port, qui ne se situent qu’à quelques stations de métro…
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Immobilier : 10 trucs qui changent en 2015
Nouvelle année, nouvelles opportunités. Les 10 « bonnes résolutions » (ou pas !) du gouvernement pour l’immobilier en 2015.
- 1300 quartiers prioritaires dans 700 communes ont été sélectionnés selon des critères de pauvreté (habitants dont les revenus représentent 60% du revenu médian). Ces quartiers bénéficieront en 2015 d’une TVA sur l’immobilier diminuée à 5.5%, valable également sur une bande de 300m autour de ces quartiers.
- Nouvelle taxe sur les résidences secondaires : dans les zones dites « tendues », c’est-à-dire lorsque la demande locative est plus forte que l’offre, les communes concernées pourront choisir d’augmenter ou non la taxe d’habitation sur les résidences secondaires de 20%.
- La loi Pinel : elle est destinée à inciter les investisseurs immobiliers à mettre en location un logement en leur faisant bénéficier d’avantages fiscaux : la diminution d’impôts sera respectivement de 12%, 18% et 21% pour 6, 9 et 12 ans de location.
- Un prêt à taux zéro disponible même pour les logements anciens. Le prêt à taux zéro finance une partie de la construction ou de l’achat d’un logement neuf sous certaines conditions. Désormais il peut également aider à financer l’achat d’un logement ancien avec des travaux importants si ce logement est situé dans une commune concernée par un arrêté.
- Le test d’encadrement des loyers à Paris : la ville de Paris a été divisée en 80 zones ou des loyers médians ont été établis selon la taille et l’année de construction du logement. Pour louer un logement il faudra maintenant que le loyer ne dépasse pas de plus de 20% le loyer médian qui lui correspond.
- Le nouveau crédit d’impôt : il permettra de diminuer l’impôt sur le revenu d’un ménage d’une part du prix payé pour une réalisation d’amélioration énergétique.
- La fiscalité d’une donation d’un bien immobilier est revu à la baisse : entre 35000€ et 10000€ de diminution selon le lien entre le donateur et le donataire.
- Les syndics professionnels devront en 2015 obligatoirement rendre les documents concernés par la gestion de l’immeuble, et autres informations relatives à la copropriété, accessibles par internet aux copropriétaires.
- Afin de favoriser la vente de terrains et d’accélérer la construction de logements : la pression fiscale sera diminuée en cas de promesse de vente obtenue avant la fin 2015 et la taxe foncière augmentera pour les possesseurs de terrains à bâtir qui ne prévoient pas de construire.
- Nouvelle règle à propos des meublés touristiques à Paris : les propriétaires de logements touristiques meublés sont maintenant contraints de louer des logements sociaux dans le même arrondissement.
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Comment se porte votre pouvoir d’achat immobilier?
Bien choisir son diagnostiqueur immobilier : les risques et nos conseils
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Diagnostiqueur immobilier, les risques et nos conseils : faites le bon choix!
— Les diagnostics immobiliers
Avant la vente ou la location d’un bien immobilier, il y a plusieurs diagnostics immobiliers obligatoires à faire, dans le but d’informer au maximum le futur acquéreur. Ces diagnostics doivent être effectués par un professionnel : un diagnostiqueur immobilier. Il n’est pas difficile d’en dénicher un puisque ils sont de plus en plus nombreux à proposer leurs services ; néanmoins, il ne serait pas judicieux de choisir le premier venu : certains n’hésitent pas à frauder, ou à bâcler leurs diagnostics ce qui renvoie à prendre des risques pour leurs clients et a pour conséquence de discréditer la profession.
— Nos conseils
Il y a donc quelques précautions à prendre avant de sélectionner un diagnostiqueur, ainsi, nous vous proposons quelques conseils afin de faire votre choix dans les meilleures conditions.
En priorité, c’est sur le diagnostiqueur qu’il faut se concentrer.
Tout d’abord, il faudrait s’assurer que celui-ci soit indépendant de toutes les parties concernées par la vente, sinon, il y a un risque qu’il ne soit pas objectif : il n’est pas rare que des diagnostiqueurs « s’arrangent » (illégalement) avec une agence immobilière ou un client qui vend son logement par exemple puisque leurs jugements sont susceptibles d’influencer le prix de vente du bien… Une enquête de la DGCRF a en effet démontré l’existence de liens entre des diagnostiqueurs et des professionnels de l’immobilier.
Ensuite, le diagnostiqueur doit être assuré car sa responsabilité est en jeu en cas d’erreur de sa part.
Pour finir, la dernière chose à vérifier (et pas des moindres !) est que le diagnostiqueur doit obligatoirement être certifié pour chaque diagnostic qu’il réalise. La durée de validité d’un certificat est de 5 ans, ensuite il est à renouveler. Il est déjà arrivé qu’une personne délivre des diagnostics sans posséder les compétences nécessaires, ce qui peut dans certains cas invalider la vente et même remettre en cause le vendeur qui encourt alors une sanction pénale.
Pendant le diagnostic, on peut aussi constater si le diagnostic est réalisé convenablement ou non; il faut savoir que chaque diagnostic est encadré par des normes qui indiquent par exemple les aspects à vérifier. Ainsi selon Pierre-Yves Sachot, (diagnostiqueur immobilier et examinateur de certificat), « pour une habitation moyenne type F 3-F4, chaque diagnostic doit durer entre une demi-heure et une heure minimum. Un diagnostiqueur ne peut faire correctement son travail sans y passer un peu de temps.»
On note donc que les failles sont nombreuses, ce qui engage la responsabilité du consommateur au moment de son choix, qui devra réfléchir dans son propre intérêt afin de confier ces examens immobiliers à quelqu’un de sérieux. Ainsi rechercher la facture la moins onéreuse possible et sélectionner par souci d’économie le diagnostiqueur qui propose ses services moitié moins cher que ses confrères n’est peut-être pas forcément la meilleure méthode. Proposer une prestation à très bas prix signifie faire moins de bénéfice, être obligé d’enchaîner les rendez-vous… donc risquer de les bâcler pour gagner du temps.
Si on fait le calcul, on s’aperçoit que les diagnostics immobiliers ne représentent même pas 1% (0,1% à peu près) du montant de la vente, alors ne prenez pas de risques pour si peu !